• Emploi des travailleurs handicapés : l'Etat ne respecte pas la loi

    L'état applique-t-il lui même les lois qu'il fait voter ? C'est la question de l’œil du 20h du JT de France 2 sur le sujet de l'emploi des travailleurs handicapés.

    ane.jpgLa loi c'est 6%, mais l'Etat ne compte que 3,56 % de travailleurs handicapés. Quand les journalistes interrogent Ségolène Neuville, elle ne se montre pas très concernée...

    Reportage à voir ici, à partir de 15'18

  • Journée internationale des droits de l'enfant : les associations vendéennes dénoncent

    Ce jeudi 20 novembre 2014, c'est la journée internationale des Droits de l'enfant et le 25ème anniversaire de l'adoption de la Convention Internationale des Droits de l'enfant par 140 pays, dont la France.

    La Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) est un traité international adopté à l'unanimité par l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 20 novembre 1989. Il ne s'agit pas d'une déclaration mais d'une convention : cela signifie qu'elle est contraignante pour l'Etat, qu'il a obligation de la mettre en œuvre.

    2014-11-19 conf presse droits enfants.jpgA l'occasion de cet anniversaire, 7 associations vendéennes ont uni leurs voix pour dénoncer les manquements quotidiens aux droits de l'enfant en Vendée. Une conférence de presse s'est tenue cet après-midi avec Réseau Education Sans Frontière, AMNESTY International, CIMADE, SOS Familles EMMAÜS, la Ligue des Droits de l'Homme, pastorale Migrants, et l'APF.

    Après avoir rappelé les 4 principes fondamentaux de cette Convention, dont la non discrimination et l'intérêt supérieur de l'enfant, SOS Familles EMMAUS a rappelé que la France fut le 2ème Pays à signer cette Convention.

    Le 10 octobre dernier, le Président de la République réaffirmait la détermination de la France pour agir pour la protection effective des droits des enfants.

    Pour autant, EMMAUS constate la violation régulière des droits des enfants en Vendée.

    31 000 enfants survivent sans domicile fixe en France, et en Vendée des enfants dorment actuellement dans la rue, dont 9 à La Roche sur Yon.

    EMMAUS et la CIMADE dénoncent le scandale du 115 géré par l'association Passerelles, qui n'accorde que 3 nuits d'hébergement par mois aux familles sans domicile. Les 27 autres nuits les enfants sont à la rue. Au delà d'être totalement contraire à la loi, contraire à la dignité des familles et à l'intérêt supérieur des enfants, cette pratique prive les enfants de stabilité et les place en constante insécurité.

    RESF se révolte d'avoir du agir en urgence lundi dernier à Fontenay-le-Comte alors qu'une autre association, l'AREAMS, a voulu mettre à la rue une famille avec un enfant. Le Préfet de Vendée a présenté le 17 octobre dernier le concept de logement-relais, mais concrètement aucun logement-relais n'a été proposé à cette famille.

    La CIMADE s'offusque que des enfants logés dans un squat de La Roche sur Yon soient privés de chauffage et d'électricité depuis que la ville, propriétaire des murs, a fait couper l'électricité, rendant leurs conditions de vie encore plus indignes qu'elles ne le sont déjà. Elle rappelle qu'à La Roche sur Yon il n'existe aucun lieu pour que les enfants sans domicile puissent manger et se doucher. Le déjeuner pris à la cantine est souvent le seul repas pour ces enfants qui se retrouvent sans rien durant les vacances scolaires.

    EMMAUS rappelle que "lorsqu'on traite correctement les enfants, on évite de les traumatiser pour les 2 générations à venir"

    RESF condamne l'absence d'anticipation de l’Éducation Nationale à accueillir les 50 mineurs isolés en Vendée, redéploiement voulu par l'Etat depuis 2013. Nombre de ces jeunes ne sont pas scolarisés faute de place, alors que c'est une condition à l'obtention de leur titre de séjour ! Ces jeunes se retrouvent exclus du système, désœuvrés, et restent dans leurs familles d'accueil sans autre perspective que celle d'attendre 3, 4, parfois 6 mois...

    La CIMADE condamne l'enfermement récent de 4 enfants en Centre de Rétention sur ordre du Préfet de Vendée, alors que l'incarcération des mineurs est strictement interdite par la convention.

    L'APF dénonce la discrimination faite aux enfants en situation de handicap en matière de scolarisation, ainsi que le droit à la santé qui n'est pas respecté faute de moyens suffisants mis en œuvre sur le département, tant par l'Education Nationale que par l'Agence Régionale de Santé. Pour lire le communiqué de presse de l'APF, cliquez ici

    Pour conclure ce bilan affligeant, les associations ont fait le vœux que les institutions vendéennes et la représentation de l'Etat en Vendée fassent preuve d'une réelle volonté pour que les enfants voient leurs droits respectés en Vendée, car tout n'est que question de volonté.

    Pour en savoir plus sur la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, cliquez ici

  • Madame G. obtient l'AAH après plus de 2 ans de combat...

    C'est avec  une grande joie que Madame G. nous confirme que la décision de la MDPH de Vendée a été infirmée par le Tribunal qui lui reconnait le droit à l'Allocation Adulte Handicapé (AAH) :

    "Presque 3 ans de lutte,  avec un passage au TCI... Je viens d'obtenir la reconnaissance de mon handicap avec un taux d'incapacité supérieur à 50% et la reconnaissance de la difficulté substantielle et durable d'accès à l'emploi nécessaire pour l'obtention de l'AAH. Un grand merci à la délégation APF de Vendée !"

    En février 2012 la MDPH refuse une première fois l'AAH à Mme G.  Elle décide de déposer une nouvelle demande en juillet 2013. Face aux modalités d'instruction de sa demande par la MDPH qui la révoltent, elle décide de saisir l'APF en juillet afin d'être soutenue dans ses démarches. L'APF a entre autre accompagné Me G. lors de la commission pour faire valoir ses droits.

    Mais la MDPH adresse à nouveau une notification de refus à Madame G. en décembre, au motif qu'elle présente un taux d'incapacité inférieur à 50%.

    Avec notre aide, Madame a formé un recours auprès du Tribunal (TCI) : il s'agissait de démontrer qu'elle présentait à la fois un taux d'incapacité supérieur à 50% et une Restriction Substantielle et Durable d'Accès à l'Emploi (RSDAE) : voir ici. Nous l'avons également assistée lors de l'audience au tribunal.

    Les conclusions du médecin expert désigné par le Tribunal sont sans appel : " en application du guide barème pour l'évaluation des déficiences et incapacité des personnes handicapées, le taux d'incapacité de Madame est au moins égal à 50%"

    Le Tribunal a également reconnu que Madame G. subit une Restriction Substantielle et Durable d'Accès à l'Emploi (RSDAE) et lui a accordé l'AAH.