Madame G. est excédée. Elle a déposé une demande d'Allocation Adulte Handicapée et ne comprend pas pourquoi tout est si compliqué avec la MDPH. Elle témoigne :
"Lorsque j'ai déposé ma demande d'AAH, j'ai reçu un courrier m'indiquant que mon dossier était complet à la date du 16 juillet. Puis j'ai reçu une convocation pour assister à la commission des droits et de l'autonomie le 14 octobre qui devait étudier ma demande. Quelques jours avant la commission, j'apprends que finalement mon dossier ne sera pas étudié, qu'ils veulent des examens complémentaires ! Pourquoi ils ne les ont pas demandés en juillet ?
Ils ont tout dans le dossier dont 2 IRM avec des conclusions on ne peut plus claires : le rhumatologue écrit que ma pathologie est dégénérative, invalidante, qu'il ne fait aucun doute que je suis définitivement inapte à toute activité professionnelle. Qu'est-ce qu'il leur faut de plus ? Je souffre en permanence, je ne peux plus rien faire, je porte des orthèses, je suis obligée d'utiliser un fauteuil roulant, je suis sous morphine et opium. Je n'en peux plus.
Ca sert à quoi d'avoir des médecins spécialistes qui font tous ces examens si la MDPH n'en tient pas compte ? Parce que je l'ai vu le médecin de la MDPH. Un rendez-vous hallucinant dans un pré-fabriqué à Challans (photo). Il pleuvait : il n'y avait pas de salle d'attente, on attendait dehors sous la pluie, et ça a duré 5 minutes. Ce n'est pas des conditions décentes !
En juillet ils me disent que mon dossier est complet et maintenant ils veulent une expertise de plus avec un autre médecin rhumatologue. Sauf que personne ne peut me dire quand je l'aurai ce rendez-vous et combien de temps ça va encore prendre tout ça. J'habite sur l'ile de Noirmoutier : ça va encore m'obliger à venir en voiture : ça me provoque beaucoup de douleurs, ils ne se rendent pas compte ! Et puis ça coût de faire un tel déplacement, alors que je n'ai absolument plus rien.
Ils ne se rendent vraiment pas compte comme c'est dur. Il y a quelques mois mon médecin me disait "Vous êtes handicapée, il faut que vous preniez conscience de ça". Et ce n'est vraiment pas évident d'accepter ça... d'autant plus que j'ai toujours travaillé, je me suis toujours débrouillée et je n'ai jamais rien de mandé à personne. Et maintenant que j'ai besoin d'aide je suis traitée comme ça. C'est très stressant. J'en ai plein le dos. Mon médecin généraliste est scandalisé par ce qui se passe.
Je leur ai dit à la MDPH à quel point je suis en colère. S'il faut que je m'attache devant leurs grilles pour être entendue, je le ferai. Je vais aussi écrire à la ministre des personnes handicapées. Je suis à bout"